La Colline du Poète à Tresserve
Rando Santé Savoie vendredi matin 21 oct 2016 à Tresserve
Pilote André CHOVELON Serre-File Pierre LALLEMAND
Animateurs complémentaires
Bertrand MATTEI, Maurice BALLAY, Manuel BOHORQUEZ
Photographies Véronique PRETOT
dénivelé 82 m distance 5 kms
durée 2h - 60 participants
La mairie de Tresserve et son parc
Alphonse de LAMARTINE 1816
LE LAC
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? O lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! Je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ; Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ; Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds adorés . Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux . Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos ; Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère Laissa tomber ces mots : « O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, Suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! « Assez de malheureux ici-bas vous implorent : Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ; Oubliez les heureux. « Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit ; Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l'aurore Va dissiper la nuit . « Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ; II coule, et nous passons ! » Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Où l'amour à long flots nous verse le bonheur , S'envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ? Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ? Éternité, néant, passé, sombres abîmes , Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir , Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux ! Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés ! Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, Tout dise : « Ils ont aimé ! »
Alphonse de LAMARTINE
Pour télécharger le poême cliquez sur ce lien
.
Descente à travers les lotissements de la Colline du Poète
et arrivée plage du Lido
Maison du garde barrière
Ligne de la Compagnie des chemins de fer de
Victor Emmanuel II
Balade le long du lac jusqu'àu cap des Seselets
Retour par le même chemin
Puis grimpette de la Colline du Poète.
Nous enregistrons ainsi nos 80 m de dénivelé.
Bien entendu une pause bien méritée
Arrivée dans le parc de la Mairie de Tresserve.
Nous remontons l'allée de platanes.
Un dernier coup d'oeil sur le lac.